I lie as I live [Pelage Étoilé]

Encore un abruti... Plus doué que les autres n'empêche, il a réussi à me faire souffrir. Mais c'est quand même un abruti.
J'étais sur le territoire du clan de la Plage et il a débarqué puis m'a attaqué. Sûrement un guerrier tout juste nommé qui veut jouer les vétérans en défendant son clan. Un imbécile quoi.
Il ne savait pas à qui il se mesurait. Je suis autre chose qu'un guerrier un peu trop curieux. Et puis, même si je n'avais pas été ce que je suis, il n'aurait eu aucune chances face à un guerrier expérimenté.
Je regarde ma patte avant droite et soupire bruyamment. Elle saigne abondement d'une vilaine morsure. Je grogne de dépit. Je n'ai aucune connaissances de guérisseur pour me soigner alors je vais devoir aller voir l'autre là... Pelage Étoilé...
Clairement ça me fais chier. Je déteste dépendre de quelqu'un. Mais j'ai pas vraiment le choix... Sinon ma blessure risque de s’infecter et je ne pourrais plus marcher.
Donc je marche, ou plutôt je boite difficilement, vers le camp. Je n'ai pas vraiment l'impression de souffrir. C'est juste un petit picotement. Seulement, j'ai l'impression que quelque chose au fond de moi me dit que je souffre. C'est... troublant.
De toute façon, aucune douleur n'est supérieure à celle que j'ai ressentie cette fameuse nuit. J'ai cru mourir. Mais je ne pouvais pas l'arrêter et je continuai donc de souffrir. Mais après la douleur c'était autre chose.
Et voilà, je me remets encore à parler de ce merveilleux sentiment de puissance... Je ne peux pas m'en empêcher, il est si fabuleux... Et il reste. Pas aussi puissant que la première fois que je l'ai ressenti mais il est là quand même.
Ça y est. Je suis dans le camp. Et tout le monde me dévisage en murmurant. Mais qu'est-ce qu'ils ont à la fin ? C'est la première fois qu'ils voient une blessure ?
Je cesse de les regarder. Ils vont m'énerver, mais je ne pourrais pas me battre alors ça va m'énerver encore plus et je finirais par tous les tuer. Il faut que je me calme. Je ne dois pas les tuer. Pas encore. Un jour c'est certain, je les exterminerais mais pas maintenant.
Je garde la tête haute et traverse le rideau de lierre qui marque l'entrée de la tanière de Pelage Étoilé. Il est sans doute en train de trier ses réserves, comme d'habitude.
Je m'assois au centre de sa tanière et j'attends. Il va bien finir par montrer le bout de sa truffe...

«It's Time to begin, isn't it ?»
Imagine Dragons, It's Time

Reste concentré. Reste concentré. Reste... concentré. Je regardais la blessure du guerrier. Il s'était foulé la patte, et méchamment. Je ne vis pas d'infection malgré ma concentration. Je m'assis et soupirai.

«Bon. Je vais te chercher quelque chose pour ta patte. Reste là.»

Je savais que dire le remède en question ne ferait qu'embrouiller le guerrier, comme tous. J'apportai le cataplasme en question lorsqu'un guerrier supplémentaire entra, la patte en sang. Je faillit crier de rage. Je n'aimais pas que l'on me dérange lorsque j'étais déjà avec quelqu'un. Je le regardais d'un œil (je ne crois pas si bien dire étant donné que j'ai toujours été borgne) méfiant.

«Qu'est-ce que t'as foutu pour te mettre dans un état pareil ?»

J'avoue, je ne suis en général pas très accueillant, mais je tiens mon rôle à cœur, et ça, personne ne peut me contredire. Je baissai la tête, observant sa patte. Une vilaine morsure, mais rien de grave. J'espérais seulement que Serment de l'Apocalypse ne soit pas une chochotte comme les guerriers qui pleurent pour une épine dans la patte.
Je lui fit signe de se placer quelque part le temps que je finisse avec l'autre. Je lui mis le cataplasme en lui recommandant d'éviter les patrouilles de chasse et de frontières pour ne pas abîmer sa patte. Une fois le premier patient parti, je regardais Serment de l'Apocalypse.

«Je vais te chercher du jus de souci. En attendant, essaies de caler ta patte parce que ça risque de faire un peu mal.»

[Un peu court, sorry. :( ]

Le sang commençait à goutter sur le sol de la tanière. La morsure n'était que superficielle mais saignait beaucoup.
J'entends un bruit à côté de moi et lève la tête. Pelage Étoilé est en train de soigner la patte d'un autre guerrier.
Lorsque qu'il me remarque, son visage se durcit, comme si il allait pousser un cri de rage mais s'était retenu à la dernière minute. Mais il continue de soigner l'autre comme si de rien n'était en me regardant d'un œil méfiant. L'expression est parfaitement appropriée étant donné qu'il est borgne.
Ayant fini avec l'autre, il s'approche de moi et observe ma blessure.

-Qu'est-ce que t'as foutu pour te mettre dans un état pareil ?

On se calme, d'abord. Et puis, c'est pas parce que t'es guérisseur que t'as le droit de parler comme ça aux guerriers. Bien au contraire...
N'empêche j'ai un problème... Qu'est-ce que je vais dire? Je ne vais quand même pas raconter que j'étais sur un territoire ennemi, et que j'ai défoncé la gueule d'un des membres de ce clan!

-Je chassais et je me suis fait mordre par un écureuil.

Le mensonge était parfaitement logique. La morsure se présentait sous la forme d'une petite entaille peu profonde. Un écureuil aurait très bien pu la faire.
Il examine ma patte un instant avant de me montrer un endroit ou m’asseoir.
Après avoir embaumé la patte du guerrier avec un cataplasme, il revient vers moi.

-Je vais te chercher du jus de souci. En attendant, essaies de caler ta patte parce que ça risque de faire un peu mal.

Je le regarde s'éloigner. Il me fait penser à mon frère, avec sa fourrure noire et blanche. Et je déteste mon frère. De toute façon, je l'ai tué alors ce n'est plus un problème.

-J'ai enduré des souffrances pires que tout ce que tu peux imaginer alors ce n'est pas du jus de soucis qui va me faire mal.

[C'est une vraie

... désolée...]

«J'ai enduré des souffrances pires que tout ce que tu peux imaginer alors ce n'est pas du jus de soucis qui va me faire mal.»

«Oui mais toi, tu n'es pas borgne», faillit-je lui répondre, car être borgne, ça fait mal dès qu'une petite chose vous touche l'œil, et ça fait comme si on vous plantait une aiguille sur tout le corps.
En cherchant la feuille de souci pour en faire ensuite un jus, je me demandais ce qu'avait pu faire Serment de l'Apocalypse sur le territoire de la Plage, car oui, j'avais bien senti l'odeur de ce Clan qui sent le poisson. Je soupirai. Beaucoup de guerriers me mentaient pour leurs blessures et ça commençait à m'inquiéter. Bien sûr, je faisais genre de ne rien remarquer, mais Serment de l'Apocalypse devait ne pas être très discret pour qu'il se soit fait attaqué par un jeune guerrier, vu la morsure.
Je trouvai enfin la feuille. Il serait temps que je me mette à trier mes plantes, mais là, ce n'était pas le moment, la blessure risquait à chaque instant de s'infecter. Je mâchai amèrement la feuille -dont je n'aimais guère le goût-, puis la pressai et récupérai le jus dans une feuille de chêne. Doucement pour ne pas faire tomber le jus, j'apportai le remède au guerrier noir. Sans un mot, je dépliai la feuille et appliqua le jus sur la morsure. Puis, comme d'habitude, je ne m'empêchai de parler.

«Qu'est-ce que tu faisais sur le territoire de la Plage ? J'ai senti l'odeur sur toi. Je crois que j'ai plus de flair que nos guerriers.»

Je faisais allusion au précédent patient, qui n'avait visiblement rien remarqué dans l'odeur de Serment de l'Apocalypse. J'attendais sa réponse, appliquant toujours le jus sur la plaie et autour.

Il faillit répondre quelque chose mais garde le silence et part dans sa réserve. J'en profite pour m'allonger et prenant garde de bien garder ma patte tendue et lâche un long bâillement dû à ma courte nuit. Je ferais mieux de dormir plus, à la longue ça devient insupportable d'être tout le temps fatigué... Mais je n'aime pas dormir. J'aime profiter de l'obscurité où mon pelage se fond dans les ombres de la nuit ne laissant que mes yeux qui luisent dans le noir... Je me sens roi dans ces moments. C'est comme si, la nuit, tout m'appartenait. Comme si j'étais le Maître, le Diable.
Je suis sans doute fait pour une vie nocturne, mais il faut bien que je me lève le jour. Pour la distraction. Comme avec ce stupide guerrier de tout-à-l'heure. Au moins je me serai amusé. Maintenant je peux dormir. Mais il faut d'abord soigner cette putain de blessure...
Enfin, Pelage Étoilé revient avec une feuille de chêne sur laquelle il y a une sorte de bouillie verdâtre. J'esquisse une grimace de dégoût quand il l'applique sur ma blessure. Ça me répugne de savoir que ce "truc" a été dans sa bouche...
Dès qu'il a finit, je me lève.

- Qu'est-ce que tu faisais sur le territoire de la Plage ? J'ai senti l'odeur sur toi. Je crois que j'ai plus de flair que nos guerriers.

Je lève les yeux au ciel. Ce que je faisait? Franchement? Je cherchais la bagarre... Mais enfin, je ne peux tout de même pas le lui dire.
Je répond donc assez sèchement.

- Je me baladais.

Je n'ai pas envie de parler et j'aimerais qu'il le comprenne. C'est pas compliqué à la fin!

RP archivé.

» Joyeux Anniversaire Alex ! (Pelage Étoilé)
» •• on s'embrouille entre le vrai et le faux • pelage étoilé (tannière du guérisseur) ••
» •• summertime sadness • pv. pelage de cobalt ••
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