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Cum Scientia || Libre

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Message(#) Sujet: Cum Scientia || Libre Cum Scientia || Libre EmptyVen 19 Sep - 23:16



❝ CUM SCIENTIA ❞
Sujet Libre






« Chaque fois qu'on accepte la compétition, on accepte la barbarie »
A. Jacquard



Le vent sur le sol en balayait les feuilles, tandis qu'une tempête grondait dans sa tête. Il avait eu besoin de mettre une distance entre lui et ses congénères, ces derniers ne faisant que remonter toutes les pulsions les plus mauvaises qu'il pouvait avoir en lui ces temps ci. Il était là, en face de cette eau claire, à contempler son reflet, tout simplement. Il regardait les ondes doucement se déplacer, jusqu'à disparaître dans cette immensité qu'était le lac, déformant ainsi son image. Et cela le faisait penser. Mais qui était-il, en réalité ? Et où vivait-il ? Pourquoi vivait-il ? Tant de questions qui ne pourront jamais vraiment obtenir de réponses ... Mais il pouvait tout de même essayer d'y répondre. Et c'est ce qui prenait une majeure partie de son temps, généralement.

Qui était-il ? Et bien, il était une personne à part entière, un individu unique parmi toutes les autres unités qui composaient Breathing Ocean. Certes il faisait partie d'un ensemble, d'une population, particulièrement parce qu'il faisait partie d'un clan. Mais comme chacun, il était "un", et possédait même une grosse nuance. Ou plus précisément, c'est quelque chose qu'il lui manquait. Lui, contrairement aux autres, était incapable de ressentir quoi que ce soit. Mais il s'y était habitué, et cela ne lui posait aucun problème, même si parfois cela lui manquait. Ce n'était en aucun cas un désavantage, une contrainte. Cela faisait de lui ce qu'il était. Peut-être même que cela lui facilitait la vie, quelques fois. Ne dit-on pas, après tout, que la différence est une force ?

Pourquoi vivait-il ? Voici une question qui était un peu plus difficile. Effectivement, le pourquoi de la vie est et sera toujours un peu délicat. On naît, on apprend à vivre, à survivre, on s'organise en fonction de nos besoins vitaux, et finalement on meurt, on devient poussière, pour ne plus faire qu'un avec la terre. On se fane, on disparaît, on s'efface. Et plus personne ne se souvient de nous au final. Alors à quoi bon être ? Et bien la vie peut être éphémère, cela ne l'empêche pas pour autant d'être vécue. Nous nous donnons tous des objectifs à remplir durant notre passage dans le monde, des buts que nous tentons d'atteindre. C'est la quête notre vie. Et lui, ce vers quoi il aspirait était le savoir, la connaissance. Il ne cessait de visiter l'inconnu, d'observer, de se questionner. Et avec le temps, il avait acquis une certaine sagesse, qui lui permettait de voir la vie sous des angles différents. Mais parfois, il avait l'impression d'être bien seul avec ses idées. Peut-être que finalement les sentiments empêchait, quelque part, l'émergence de la conscience après tout ...

Où vivait-il ? Bien, voilà la question assez fâcheuse pour Faucheur des Âmes. Il vivait dans une société où ce qui importait le plus, qui avait même plus de valeur que la vie elle-même, c'était le pouvoir, la popularité. Être un meneur était le rêve de grand nombre de chats, la quête de nombreux individus un peu trop ignorants à son goût. Et cette véritable compétition entre les individus était le début de la fin pour lui, c'était un pas de plus vers la déchéance. Oh, il n'était pas un saint, ne nous méprenons pas, il était même très loin de ce modèle de perfection, et il ne s'était jamais considéré en tant que tel. Mais lui, il n'était en aucun cas attiré par le pouvoir, ou la popularité. Certes, on lui donnerait le rôle du meneur parce qu'on le pense digne, il ne le refuserait pas forcément, mais il n'irait pas le chercher de lui même, c'était certain. Tout comme la popularité. Jamais il ne se dirigerait vers la gloire volontairement, oh que non. Il ne voulait surtout pas entrer dans ce mécanisme d'hypocrisie qui avait tendance à trop s'éparpiller, et faire de beaux faux sourires, puis des gentilles courbettes pour se sentir important ou tout simplement apprécié. Il laissait volontiers ce plaisir incongru à ceux qui ne connaissaient rien à la vie, à l'existence. Et dire que certains étaient prêts à mourir au nom du pouvoir. Quelle inconscience.




« La survie de l'espèce ne sera finalement assurée, au moins provisoirement, que si le recours à la force pour résoudre les conflits est éliminé. »
A. Jacquard



Et puis, il continuait de penser, tandis que l'eau du lac avait atteint une certaine stabilité. Plus aucune onde ne déformait son visage à présent, il ne voyait dans son reflet plus que l’écho de la stricte vérité, son visage aux couleurs du Yin et du Yang. Voilà en effet une image qui le représentait bien, aussi physiquement que mentalement. Oui, son pelage avait beau être teinté de noir et de blanc, il en était de même pour son âme. Il ne s'attachait pas aux autres, il n'appréciait pas particulièrement la compagnie, même s'il la tolérait. Et avec sa pathologie, il pouvait parfois se montrer vraiment dur ou méchant, sauvage. Son instinct prenait parfois le dessus. Mais à côté de ça, il faisait également preuve d'une grade sagesse, et savait réfléchir avec une distance face aux événements. Et voilà sans doute ce qu'il manquait à d'autres individus, un juste milieu, un équilibre entre le bien et le mal. Un détachement. Une conscience, ou encore une sagesse.

Oui, en effet, Faucheur des Âmes passait peut-être pour un vieux fou, un pseudo philosophe aux yeux de nombreux chats, cela dit sa réflexion constante l'avait amené à maturation. Il savait utiliser sa pensée à bon escient, utiliser son savoir avec agilité. Il avait de ce fait appris parfaitement l'art de dialoguer, et même s'il n'ouvrait pas beaucoup la bouche, la parole était pour lui une arme très redoutable. Lorsque l'on sait parler, on accède à tout. Et pour lui, un chat agressif, qui usait de la force avant même de se faire entendre, c'était un chat faible. Un chat qui ne savait se défendre, et qui donc ne réfléchissait pas avant d'agir. S'il ne prenait pas le temps de parler, c'est qu'il n'arrivait pas à défendre ses idées, à trouver des arguments. Ou simplement, c'était un individu qui n'avait justement aucun argument puissant, qui ne basait donc ses réflexions -et bien quand il y en avait- que sur de l'instable, ou même parfois sur rien du tout. Oui, les mots sont des pistolets chargés, comme on dit. Et il faut savoir les utiliser avec intelligence pour régler les conflits, plutôt que de passer directement à l'offensive, auquel cas on se dirigerait vers une société de barbarie assurée. L'art de dialoguer doit perdurer, il est impératif pour la survie de l'espèce.

Enfin, il levait la tête de son reflet perdu, reprenant finalement contacte avec la réalité. Il sortait de son monde de réflexions et de pensées, pour enfin se vider la tête un instant. Le vent sur son pelage faisait son chemin, et il soupirait, avant de happer quelques gorgées d'eau fraîche. Il ne savait toujours pas s'il allait rester ici, près de cette eau fluorescente, ou bien remonter dans son camp, le clan de la jungle, sa famille par procuration. Mais ça, c'était avant qu'un autre ne fasse son apparition, et ne prenne la décision à sa place.

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