| (#) Sujet: L'amour est plus fort que tout. Idylle de Juin. Mer 22 Oct - 19:06 | |
| Je t'aime, maman.
Il commence à faire froid. Au fond du camp du clan de la Plage, à la pouponnière, tu te roules en boule tel un souriceau nouveau-né. La belle vie, oui ! Ton pelage est tout chaud, tu te réveilles à peine. Il fait totalement noir, tu n'y vois rien. Tu n'entends que les ronronnements de maman, qui blottie contre toi, t'apportes de la chaleur corporelle. L'odeur maternelle est là, tu la sent de tes fines narines. L'odeur de maman est sacrée, et tu ne l'oublieras jamais. Tu ne te rappelles même plus de la voix du reste de la fratrie. Ta mère, tu crois qu'elle a toujours été la même. Tu ne sais pas ce qu'est l'abandon, ni même l'amour. Après tout, tu n'as jamais rien vu dans ta vie. Tout est noir, rien de ce que les autres puissent voir n'est lumineux pour toi. Mais tu ne pleure pas pour ça, voyons ! Tu t'en fiches bien, car tu n'as rien connu de tout cela. Par ailleurs, il y a des mots prononcés par ton entourage que tu ne connais pas. Tels que le mot fleur, souris ou encore noir, jaune citron, bleu cobalt. Qu'est-ce que c'est ? Tes rêves sont hantés de questions de ce genre. Tu t'éveilles, à la limite mort. Tes oreilles partent dans tous les sens, tes poils en font de même. C'est la pagaille, la pagaille ! Tu sors ta tête du pelage d'Idylle de Juin. Tu ne sais pas si elle dort ou pas, mais tu décides de lui lécher les poils se présentant à toi, pour lui montrer que tu es éveillé. Tu bailles. La fatigue est là, ta nuit n'était pas très récupératrice. Malheureusement, les courbatures s'installent ! La veille, tu avais décidé de marcher aux côtés de ta mère. Tout en lui tenant le bout de la queue, pour ne pas te cogner contre un arbre ! Tu avais beaucoup marché, d'où les courbatures de ce matin. Il fait froid. Tu t'ébroues, et tremblotes.
U.C |
|