Pourquoi les nuages cachent t'ils ce magnifique soleil qui vous fait tout oublier et vous plonger avec délice dans une sieste bien méritée ? Le ciel était rempli d'amertume et de tristesse, cachant à tous la vue de cet astre illuminant chaque coeur de la forêt d'un léger regain d'énergie. Avec ce temps, les oiseaux ne sortaient plus, les tâches se faisaient lourdes et ingrates, et mêmeles tanières étaient humides et poisseuses.

Lorsque j'ai enfin du temps libre pour moi, je fais d'abord ma toilette, lentement, sûrement, au calme, sous un arbre. Puis, lorsque j'ai finis, parfois, je chasse, ou alors, je cours à perte haleine. Mais, ce que je préfère par-dessus tout, c'est grimper. Aux arbres, au volcan, aux collines. Je grimpe, encore et toujours, lorsque mes pattes ont disparues et que mon souffle se fait brusque et saccadé. Puis, je dors, 1 heure, 2 heures, 3 heures...Autant que je le veux. Puis, je me dirige vers le lac. Le lac, cette immense étendue d'eau, qui vous impressionne parfois, ou bien alors vous fait rêver, la nuit, lorsque vous venez admirer la beauté des étoiles se reflétant sur le lac.

Près du lac, une étendue de fleur ondulait sous le vent chaud et le lac se mouvait comme des milliards de chats bougeant ensembles, à l'unisson. C'est merveilleux. Installée près du lac, raide comme un piquet, fixe comme un viel arbre, comme le vieil arbre qui veille sur nous depuis la nuit des temps. Je dresse la truffe, je sens, je sens les effluves du gibier, des fleurs, puis de la pluie, cette odeur acre mais douce, qui vous réchauffe et vous dégoute en même temps. Mes oreilles se dressèrent soudain, alertées.

<< Tiens tiens, j'ai de la compagnie ? >>