QUESTION TIME !

Alors, présente-toi rapidement, pour qu'on te cerne un peu. Tes passions ? Ton métier ? Ta situation familiale ? Ton caractère ? Dis nous tout en grandes lignes.
→ Alors moi c'est Milena Valentine Johnson, appelée plus couramment Milena ou Mily (permettez-vous, de toute façon si on doit finir notre vie tous ensembles sur cette île, il va bien falloir qu'on crée des liens). J'ai toujours vécu à Chicago, et je suis donc évidemment américaine, mais avec quelques origines italiennes par ma mère. Notre situation financière est plutôt modeste, mais je n'ai jamais manqué de rien. Je travaille à mi-temps dans un McDo pour financer mes études d'architecture et mettre un peu d'argent de côté. Je suis passionnée par les arts en général, donc durant mon temps libre j'adore aller au cinéma, voir des galeries de peintures ou tout simplement lire un bon livre. J'aime aussi beaucoup le tennis (et le shopping). Je pense être une fille assez simple, positive, joviale, que tout le monde apprécie et qui ne se prend pas la tête. Evidemment, c'est dur de garder le moral loin de ses proches, dans un endroit totalement inconnu, mais je garde espoir qu'on s'en sorte et j'essaie de faire le maximum pour participer à ce qu'on ne manque de rien.  

Quelle vie ! Tu prenais souvent l'avion avant ? Tu avais confiance en l'engin en question ?
→ J'ai l'habitude de prendre l'avion, et je n'ai jamais eu de craintes par rapport aux vols. En général, je préfère les courts trajets en direction du Canada ou de l'Amérique du Sud, car il n'y a aucun risque. Néanmoins, je suis déjà allée plusieurs fois en Europe, et je n'ai jamais eu aucun soucis. J'étais donc très confiante à l'embarquement pour Sydney, et je m'attendais à vivre un superbe voyage de deux semaines, mais mes plans ont été.. bousculés.

Pourquoi prenais-tu le vol Chicago-Sydney ?
→ J'adore voyager, c'est une de mes passions, et je n'hésite pas à économiser pour pouvoir faire un séjour, quitte à me priver d'autres loisirs. Je voulais donc tout simplement profiter de mes vacances en visitant l'Australie, où je me rendais pour la seconde fois uniquement.

Je parie que tu ne t'attendais pas trop à ce que l'avion se crashe, que penses-tu de tout ça, du crash ?
→ J'étais terrifiée, tout le monde criait à m'en percer les tympans, la tempête rugissait à l'extérieur, je ne parvenais plus à réfléchir, j'attendais juste que tout finisse en fermant les yeux. Je pensais vraiment que ça y est, c'en était terminé de ma petite vie, je n'avais plus d'espoir. Lorsque j'ai repris connaissance, échouée sur le sable, tout m'est revenu d'un coup. A la fois la surprise d'être toujours en vie et l'étonnement qu'un tel crash ait pu se produire, malgré l'ouragan qui avait lieu.

Tu te fais à la vie de rudimentaire dans la jungle ?
→ Comment dire, c'est pas facile facile. Pour être rudimentaire, ça l'est, et le plus dur à supporter c'est le manque d'hygiène. Pour l'instant, je ne m'en plains pas, car je suis en vie et c'est le principal. De plus, certains savent chasser et nous rapportent du gibier; d'autres s'y connaissent en plantes et savent dénicher des baies; d'autres encore, à force de multiples efforts, sont parvenus à allumer un feu. Quant à moi, j'essaie de mettre en oeuvre mes connaissances en architecture, encore faibles, pour réfléchir à des cabanes spacieuses et un minimum confortables, afin d'améliorer notre vie sur l'île.

Les autres personnes du vol sont sympas ? Imbuvables ? Tu t'entends bien avec eux ?
→ Je m'entends bien avec tout le monde, en général, donc mes relations avec les autres naufragés se passent plutôt bien. Ceux qui passent leurs journées à se lamenter qu'on n'en sortira jamais m'insupportent, tout comme ceux qui ne mettent pas la main à la tâche pour qu'on survive. A part ceux-là, tout le monde est sympathique et investi, tous se confient leurs histoires, évoquent leur passé; une grande famille où tous se soutiennent est en train de se créer.

Quelle sera la première chose que tu ferras quand tout sera terminé ?
→ Mon premier geste sera le même que celui d'une grande partie des naufragés : contacter ma famille et mes proches pour les rassurer, leur dire que je suis en vie et que oui, ce cauchemar est terminé et je n'ai pas l'intention de les abandonner de si tôt.