RP à plusieurs - groupe 3.

RPs à plusieurs

Ce RP a lieu au Champ aux Papillons, dans les Terres Libres. Le temps est couvert, de gros nuages noirs couvrent le ciel. Le vent souffle, mais il ne pleut pas.
Groupe 3Les participants : Étoile de l'Espoir, Nitescence de la Rose, Valse Temporelle, Nuage de Magellan, Nuage d'Oranger.
L’ordre de passage : Étoile de l'Espoir, Nuage d'Oranger, ...
Le RP se déroulera en 2 temps (essayez de bien développer chaque temps sur plusieurs réponses) :

☼ L’arrivée de votre chat au lieu du RP, seul ou accompagné de l’autre membre de son Clan. La rencontre avec les autres participants, quelques discussions.
☼ Un évènement imposé, différent pour chaque groupe. Pour votre groupe ce sera : détecter la présence de deux renards adultes, élaborer si besoin un stratagème pour les éloigner, et faire face à leur attaque. S’entraider pour protéger les plus faibles ou au contraire, se défendre chacun pour soi.

(cet évènement est là pour mettre de l’action dans ce rp, mais n’est pas obligatoire. il vous est possible, après concertation avec les autres membres de votre groupe, de décider de centrer ce RP sur des discussions entre vos personnages.)

les règles☼ Chacun répondra à tour de rôle selon l’ordre de passage, qui sera l’ordre de la première réponse de chacun.
☼ Si c’est à votre tour mais que vous mettez plus de 10 jours à répondre (à cause des vacances, manque de temps ou autre), les autres participants ont le droit de sauter votre tour afin que le RP ne stagne pas. Pas d’inquiétude, cela ne vous exclut pas du RP, dès le prochain tour vous pourrez participer à nouveau.
☼ Chaque réponse devra faire moins de 30 lignes pour permettre une avancée rapide du RP sans trop de détails.
☼ Évitez les codages, utilisez une mise en page simple.
☼ Respectez le caractère de votre chat et ne surestimez pas ses capacités.

Si besoin d’aide, contactez Juliette (Étoile de la Sirène) ou Nolwenn (Dignité du Condor). Plus d’infos dans ce sujet : click. chou

Amuseeeeez vous bien ! han

Le vent se lève.
Le vent se lève et les brindilles volent. Le vent se lève et le gibier fuit. Le vent se lève et les oiseaux sont déjà loin. Le vent se lève et la mer s'attaque à notre camp. Le vent se lève et l'eau déborde ci et là. Le vent se lève et nous avons peur. Le vent se lève et les ennuis ne font que commencer.

Le vent se lève, mais j'ai promis à ma fille de l'emmener au Champ aux Papillons, vent ou pas, je ne faillirai pour rien au monde à cette promesse. La Terre peut s'arrêter de tourner, je n'en ai rien à faire. Mes filles sont les choses les plus importantes à mes yeux. Les deux petites ne peuvent pas encore sortir de la pouponnière, du coup j'en profite un maximum avec Nuage d'Oranger, avant qu'elle ne devienne guerrière. Le temps passe tellement vite.

Nuage d'Oranger ? Viens, il est l'heure. Et là voilà levée, prête pour l'aventure. Il en faut peut pour la mettre de bonne humeur ! Nous voilà, mère et fille, heureuses, traversant la Plage aux Mirages et son sable fin, la Rivière Enchanté et son eau fraîche ainsi que la Grande Prairie et ses douces effluves de gibier. Nous y voilà, au Champ aux Papillons. Des jaunes, de verts, des bleus, tous virevoltent sans se soucier du vent qui se lève. Ils virevoltent dans l’insouciance la plus totale puisqu'ils ne verront pas le soleil se lever demain. Ils mourront tous, ce soir, comme leurs parents et les parents de leurs parents avant eux. Comme tous les papillons.

Une effluve. Ce n'est pas du gibier, c'est un autre chat. Un chat ennemi. Je n'arriva pas à distinguer son clan ... Jungle, Volcan ? Tout est flou dans ma tête. Peut être même les deux. Je me tiens prête.

Aujourd'hui, c'était un jour normal. Un jour où les patrouilles patrouillent et les chasseurs chassent. Et bah non. Aujourd'hui, ma mère m'avais promis de passer la journée avec qu'elle. Pour vous, c'est peut-être banal, mais pas pour moi. Dès le matin, j'avais sauté sur elle dès que j'étais sortie de ma tanière. Et puis on s'en était allé au champs aux Papillons. Puis là, j'avais vu, j’avais vu le cauchemars. Des gros nuages noirs qui jonchent le ciel avec l'envie de nous asperger d'eau. Ce n'est pas possible ! Tout mais pas aujourd'hui ! hier, avant-hier, il faisait beau ... Et pile le jour où je peux passer une journée avec ma maman, il fait du mauvais temps. Allez, courage, il faut être enthousiasme. Mais j'y arrive pas. Il menace de pleuvoir et adieu le sourire et la belle journée.

On arrive au champ des Papillons. Il y en a, mais très peu. beaucoup moins que d'habitude. Comme s'il voulait nous prévenir ... de quoi ? Cette journée gâchée ? Malgré ça, je me force un sourire et essaie de rester joviale. Demain, je n'aurais pas cette chance d'être au côté de ma maman. Je m'installe dans l'herbe. Je me repose. Je respire le temps qui passe. Et là, je sens des odeurs. déjà, celles des fleurs. Puis des arbres. Le vent fait sa girouette et amène des senteurs de chaque coin. Puis je sens l'odeur de chat, pas de la Plage. le vent a déjà tourné de sens et je ne eux pas savoir se qui se passe, pourtant, j'en suis sure, l'odeur est bien réelle. Je ne peux qu'attendre ... Comme toujours.

Du haut de son perchoir, il contemplait le spectacle se déroulant autour de lui. Sous l’assaut des premiers rayons de Soleil, les Ombres de la Nuit se replient pas à pas, les retardataires se cachant dans les ombres du jour ou se faisant dévorer par la Lumière. L’Ombre replie son baldaquin d’ébène, emportant dans son sillage Étoiles et Lune. Et c’est le début d’une nouvelle aube. Une autre journée monotone. Une autre journée fade, sans saveur. Tentant de se redonner un semblant d’entrain, il se redressa sur son perchoir et s’ébroua. Son pelage ébouriffa étoffait quelque peu son allure efflanquée, et quelques brins de mousse chutèrent dans le vide vertigineux qui s’offrait à ses pattes. Puis, se jetant dans le vide, ses griffes s’accrochant à l’écorce humide des branches, c’est avec grâce et dextérité qu’il atteignit le sol.

Humant l’air humide, chargé de ses effluves tropicales, il prit la direction des Terres Libres. Ce climat l’agaçait quelque peu aujourd’hui et il voulait sentir autre chose que de l’humus, de l’écorce humide ou de la mousse. Il voulait s’imprégner du parfum des fleurs, sentir l’odeur de l’orchidée caresser son museau. Il voulait passer une matinée à jouer comme un gamin à pourchasser des papillons multicolores. Alors, il se dirigea vers le Champ des Papillons.

Franchissant la lisière de la forêt, il sentit presque immédiatement une brise plaquer son pelage, lui balançant mille et une senteurs alléchantes. Celle des roses, discrète et délicate, celle des lys puissante et majestueuse, une odeur de sable chaud et d’eau salée…Une minute ! De l’eau salée ? Abaissant la tête, il aperçut un peu au loin deux silhouettes. La Plage. Se dirigeant d’un pas calme vers les deux femelles, il inclina légèrement la tête vers l’avant et dit sur un ton neutre :

« Salutations. »

Réveillée par des secousses près de ma mousse en litière, je sentis la brise du matin caresser mon corps frêle, doux et chaud. Des frissons parcourent tout le long de ma peau avant que je ne puisse m'ébrouer des brins de mousses collants à mon pelage. M'étirant le dos comme me réveillant d'un sommeil profond je finis par sortir de l'antre des guerriers où à ma grande surprise, la plupart des guerriers dormaient encore. Moi Nitescence de la Rose ne suis pas une grande lève-tôt vous savez. Je ne suis pas non plus le félin mou, fainéant, sans vie qui rassemble toute sa force pour mettre une patte devant l'autre. Mais il faut savoir que le réveil ce n'est pas pour moi. Enfin bref, je passe autre cette journée exceptionnelle qui commence plutôt bien. Je n'ai pas faim, il est trop tôt pour que la faim ne me guette, alors je décide de faire un petit tour dans la forêt. Je n'ai pas le cœur à demander compagnie, je ne suis pas ce type de personnalité non plus. Les rumeurs disent parfois vrai, solitaire, peu sociable, grognonne. Après tout on est comme on est. Ce qui me répugne c'est la façon dont procède le monde à exagérer des choses. Bon, je m'emballe dans un autre sujet vous avez raison, c'est pour ça que je vais continuer mon histoire. Vous savez le Champ aux Papillons ? Ce terrain libre à tout clan, vous le connaissez n'est-ce pas ? Et bien c'est là-bas que je voulais me rendre à ce moment même. Je n'avais pas d'envie particulière. Je risquerais de croiser des ennemis ? Oui c'est vrai vous avez raison mais je sais me battre, je suis aussi assez responsable pour me dire qu'un combat peut être évité s'il n'y a aucune menace de la part des deux individus, ou mêmes des trois. Qui sait ? Peut être rencontrerai-je plusieurs félins sur cette même terre, ce n'est pas nouveau de faire la rencontre d'une patrouille n'est-ce pas ? Enfin une patrouille là-bas...
Je continue mon chemin, pourtant plus j'avance et plus je sens le ciel se couvrir pour bientôt faire place à la pluie, du moins ça en a l'air. Ah la pluie. Je n'aime pas la pluie. Enfin c'est bien connu ça, quel félin apprécierait la moindre goutte d'eau salir son pelage ? Ah, que je suis bête j'allais oublier le clan de la Plage si réputé pour son courage face à l'eau. Mh, je me demande comment peuvent-ils vivre autour d'une plage, de l'eau à en risquer sa vie. Et s'il arrivait une tempête ? Et si la rivière débordait ? Les tanières, emportées par le vent, les plantes du guérisseur durement cherchées à travers la forêt. Du travail supplémentaire, un risque de mort supplémentaire. Enfin vous allez me dire, pourquoi le clan du volcan serait-il prêt à vivre près d'un volcan n'est-ce pas ? C'est un risque encore plus dangereux je l'avoue, mais s'il se déclenche il emportera tout sur son passage et ne laissera jamais de malheureux. Enfin bon, je fais encore du hors-sujet là, non ? Donc je continue. Mes pas me guident vers cette forêt où abonde le gibier, le temps est doux, l'herbe est douce. C'est sans compter la pluie qui s'apprête à être déclenchée. Soudain j'entends un craquement de branche derrière moi. Par pur réflexe je me réfugie sous un buisson épais. Il tombe à pique celui-là vous dirais-je. je laisse s'écouler quelques secondes avant que je ne puisse distinguer le pelage blanc de Nuage de Magellan. Que fait-il ici ? Je croyais que tout le monde roupillait ? Après tout, il s'est peut être réveillé plus tard pour me rattraper en chemin. Il semble humer quelque chose au sol. Sent-il ma présence ? Mes pas ? Mon odeur ? Je ne sais pas, mais je ne compte pas rester ici en attendant qu'il parte. Je sors de ma cachette et continue mon droit chemin. J'ignore s'il m'a vu, entendu ou autre mais je suis déterminée à aller à mon point fixe avant qu'une averse ne tombe. Là-bas peut être y'aura-t-il un arbre pour s'abriter ?
Je suis presque arrivée, ouah, le temps passe vite quand on s'amuse on dirait. D'ailleurs je sens que je vais encore m'amuser avec le parfum de deux clans adverses sur les terres libres appelées «le Champ aux Papillons». Y a-t-il autant de visite chaque jour où je tombe jamais au bon moment ? Une odeur d'eau salée, cette odeur est la première à m'atteindre, elle est tellement forte qu'elle en piquerait mes narines. puis une autre, un mélange de verdures, de terres remuées ou froissées. Si j'arrive à humer deux senteurs différentes c'est que forcement le clan de la Jungle et de la Plage se trouvent sur ces lieux. Mais pourquoi ? Telle est la question. ~~#: :#~~
M'approchant doucement ventre à terre, j’atteignais sans mal le point "de rendez-vous" qui en avait tout l'air.
« Salutations. » Lança l'un d'entre eux. Apparemment celui-là ne m'avait toujours pas capté. Normal, je viens d'arriver.
-« Salutations. » Répondis-je à la grande surprise de celui-ci. A ma droite se
tenait la chef du clan de la plage, Etoile de l'Espoir accompagnée d'une petite femelle, surement une apprentie.
En face de moi se trouvait Valse Temporelle, un guerrier que j'avais eu à peine le temps d'apercevoir aux assemblées précédentes. Enfin bon, la question était :
« Que faites-vous tous ici ? » Je ne serais pas étonnée que l'on me retourne la question, pourtant j'estime avoir une réponse comme les autres.

Il ne faisait pas beau aujourd’hui. Mais vraiment pas. De gros nuages gris sombre virant au noir couvraient le ciel au dessus de l’île, et en sortant de la tanière des jeunes, Nuage de Magellan fut surpris de constater que malgré ce temps automnal, il faisait assez bon dehors. Et il était très tôt : le soleil venait juste de se lever. Et à vrai dire, c’était cela qui avait réveillé l’apprenti. Juste un seul rayon de soleil qui avait évité l’un des gros blocs nuageux avait frappé droit dans l’œil du Nuage de Magellan endormi. Incapable de se rendormir, il avait décidé de sortir chasser ou faire n’importe quoi d’autre, de si bon matin.
Il courrait à présent en descendant le flan du volcan. Il se dirigeait vers un territoire neutre, peu importe lequel à vrai dire. L’apprenti blanc était assez loin du camp à présent. Il ne s’attendait pas vraiment à croiser l’un de ses camarades de clan. Pourtant c’était bien l’effluve d’un d’eux qu’il avait flairée. Il ne pouvait cependant pas bien identifier de qui il s’agissait. II essayait de trouver où elle menait quand une silhouette tigrée s’éloigna entre les fourrés, sans même lui adresser une parole ou même un regard. Pourtant c’était presque impossible qu’elle ne l’ait pas vu, discret comme il était. C’était Nitescence de la Rose, une guerrière réputée peu sociable et peu agréable.
Cependant, Nuage de Magellan décida de la suivre, car apparemment, elle semblait aller où lui aussi se rendait. « Les Champs aux Papillons », reconnut immédiatement le chat blanc. Le matou avançait, quelques mètres derrière la chatte, essayant de se faire plus discret cette fois. Soudain, un mélange étrange d’odeurs parvint à lui. « Le clan de la Plage et celui de la Jungle », devina t’il. Il pria intérieurement pour qu’aucune de ses connaissances ne se trouve là. Tout risquerait de tourner au vinaigre si plusieurs groupes de différents clans se rencontraient.
Salutations. *pause* Que faites-vous tous ici ?

C’était la voix de Nitescence de la Rose ! Immédiatement, Nuage de Magellan accéléra le pas et vint se poster juste à côté de sa camarade, sans même lui adresser un regard, comme s’ils étaient arrivés ensemble. Ce qu’il comptait faire croire aux autres, d’ailleurs. Il jeta un regard aux chats présents : le chat de la Jungle, il ne le connaissait pas ; il reconnut Etoile de l’Espoir, la meneuse de la Plage et… sa fille. Nuage d’Oranger. Le matou blanc se crispa. Il lança à son amoureuse un regard entendu : ils ne devaient pas se parler, pas se regarder, pas se connaître. Ils risquaient gros sinon.

Lui, décida de ne rien dire, de laisser faire les choses. C’était mieux ainsi. Et surtout, il se forçait de ne pas regarder la belle chatte blanche et rousse. À la place, il regardait Etoile de l’Espoir : il pensait à comment elle pourrait réagir en apprenant l’idylle de sa fille. Cependant, il ne pouvait s’empêcher de lancer des coups d’œil à l’arrachée en direction de la belle apprentie.

La première odeur à se distinguer clairement est celle de la Jungle. Je ne connais pas ce matou, mais apparemment, cela va changer. Il continue de s'approcher de nous et peu à peu, son physique se dessine. Sa fourrure, tantôt blanche tantôt marron, est à ras du corps, on peut aisément jauger son physique. Il ne paraît pas bien musclé, nous n'avons rien à craindre de lui. Malgré tout, j'aurai aimé passé un moment privilégié avec ma fille. Il se rapproche de nous inexorablement. Il nous salue d'un signe de tête, puis rajoute ce petit mot.
« Salutations. »
Avant que je ne puisse répondre au mâle, un autre « Salutations. » parvient jusqu'à mes oreilles. Bon sang combien sont-ils encore !? Ce n'est pas un lieu de rendez-vous ici bon sang ! Je voulais être seule avec ma fille, est ce que c'est vraiment trop demandé !? Oui, apparemment. Comme si cela ne suffisait pas, la guerrière du Volcan en rajoute une couche.
« Que faites-vous tous ici ? »
Bah j'viens m'boire une p'tite bière au bar du coin, c'quoi l'problème ? Pfff. Ils ont en encore d'autres questions comme ça ? Car je n'ai envie de répondre à aucunes d'elles, et sûrement pas venant d'eux. Un autre chat du Volcan, plus petit, sûrement un apprenti, vient alors rejoindre la guerrière. Bah voilà, il manquait plus que ça. Et après y'a un autre apprenti qui va rejoindre le guerrier de la Jungle, c'est ça ? Dîtes le hein, comme ça je lui prépare un bouquet de fleurs pour lui souhaiter la bienvenue au pays des bisounours.
Le petit du Volcan n'arrête pas de me regarder, qu'est ce qu'il me veut encore ? Il n'a jamais vu un chat de la Plage ? Un Chef ? Il me saoul. Ils me saoulent. J'ai bien envie de rebrousser chemin en ce moment ... Mais je me retiens. S'ils sont venus ici c'est bien pour une raison. Je ne compte pas révéler la mienne à mes ennemis, mais eux, ont intérêt de me le dire, et illico.
« Et vous, que faîtes vous tous ici ? »

Le vent avait apporté des odeurs de plusieurs clans. Jungle et Volcan en fait. Puis, des ombres étaient apparues et j'avais vu deux chats. Un chat de la Jungle et une chatte du Volcan. Deux chats que je ne connaissais pas. Qu'importe ? La seule chose que je comprenais, c'était que ma journée avec maman était foutue. Clairement. La plaine aux papillons allait bientôt être trop petite. Haha. Le chat de la Jungle, un peu en avance sur la chatte de la Jungle lança :

-Salutations.

Je regardais ma mère, était-ce grâce à elle qu'on recevait ce traitement spécial ? Parce que j'étais sure qu'on avait rien à secouer d'une apprentie comme moi. Finalement, la guerrière du volcan arriva et lança avec un air presque provocateur à celui de la Jungle :

-Salutations. Que faites-vous tous ici ?

On avait plus le droit de ce promener ? Charmant. On était sur les terres Libres à ce que je sache, libres. Puis, pendant que je ruminai quelques pensées, je vis une forme blanche arriver derrière la guerrière du Volcan. Nuage de Magellan ! Qu'est-ce qu'il faisait là ? Et voilà … Je répétai la même phrase que l'autre ! Il me vit aussi sûrement car il me lança un regard d'alarme de ses deux beaux yeux bleus. Je savais bien qu'il ne fallait pas qu'on montre que l'on se connaisse, mais c'était dur. Ça faisait quelques jours que je ne l'avais pas vu et il me manquait ! Si on avait été tous les deux seuls, ça aurait été superbe. Même si j'aurais aussi aimé passé la journée avec maman seule. Quels choix je préférai ? Je me sentis presque coupable vis à vis de ma mère. J'étais déchirée entre le clan de la Plage et du Volcan. C'était trop dur de vivre éloignée de lui. Si il y avait qu'un seul clan sur l'île, mon bonheur serait parfait. Je lui jetai rapidement un regard, rapide mais chargée de tout l'amour que je ressentais au fond de moi, au fond de mon cœur et je retournai la tête avec un grand effort surhumain. Que se passerait-il si ma mère savait ça ? Mais bon, j'aimais Nuage de Magellan, un point c'est tout. Ça rendait presque la discussion avec les deux autres guerriers agréable. Un vague petit sourire vaguait sur mon visage. Pas trop sur celui de ma mère. Cela me fit chaud au cœur. Elle aussi aurait voulu passer la journée avec moi. La voix de ma mère sortit de mes pensées :

« Et vous, que faîtes vous tous ici ? »

Telle mère, telle fille hein ? Elle sentait aussi en colère que moi même si l'apparition de Nuage de Magellan m'avait bien calmée. Je m'adressai en particulier aux deux autres chats, les deux guerriers :

-Moi, j'étais ici avec ma mère.

Ce n'était pas que je voulais parler mais c'était juste pour montrer mon rang. Fille du chef. Je ne m'attendais pas à «Nous ne somme pas digne de toi !» mais un arrêt à leur attitude arrogante. Les apprentis n'étaient pas rien ! Enfin, tant pis, je n'allai pas bavasser sur le sujet. Je préférai penser à Nuage de Magellan. Beaucoup plus agréable comme sujet, bien plus.

Peu trop long, sorry

Une voix, accompagnée d’une odeur de cendres et de fumée. Dégueulasse. Un sursaut, puis un grommellement. Le Volcan aimait tant que cela, surprendre les gens, leur manquant d’avoir une crise cardiaque ? Et comme si cela ne suffisait pas, en voilà un autre ! Le Champ des Papillons habituellement vide de présence féline, s’en retrouve surpeuplé ! Avec tout le défilé qui débarque sur le tapis rouge, peut-être qu’il y aura également une Assemblée bis tant qu’on y est ! Il se maudissait juste sur le fait d’avoir voulu être poli, car à présent il se retrouvait à devoir se taper une heure de bavardages incessants. S’asseyant calmement tout en posant sa queue sur ses pattes, il observa tout ce petit monde se faire une p’tite partie de ping-pong avec une seule et même question. Et que j’te pose une question. Et que j’te la renvoie parce que j’veux savoir c’que tu fous ici, d’abord. Et bla bla bla. C’est chiant d’ailleurs. Il bailla bruyamment, lorsque l'apprentie de la Plage miaula d'une petite voix, la raison du pourquoi et du comment de sa présence. Valse Temporelle enchaîna sur un miaulement blasé :

« Je me promenais, sans plus. »

Je sentis soudain une présence se rajouter à notre petit groupe, une présence que j'avais humé quelques secondes plus tôt. Nuage de Magellan.
Il se place près de moi tout aussi étonné de voir un tel rassemblement de clan avant que l'un d'entre eux ne réponde.

-« Et vous, que faîtes vous tous ici ? »

J'allais m'en douter. Sont-ils vraiment incapables de répondre à ma question avant de me retourner celle-ci ? Est-ce un comportement digne d'un meneur ? Je regardai Etoile de l'Espoir les yeux vitreux m'attendant à une toute autre provocation de sa part mais le silence s'interposa entre nous tous. Puis vint alors le tour de la jeune apprentie près de la grande guerrière au pelage gris perle.

-« Moi, j'étais ici avec ma mère. »

Sa mère ? Etoile de l'Espoir était sa mère ? Première nouvelle en ce qui me concerne. Enfin bon, peu importe il n'y a aucune raison de s'attarder sur ce sujet si peu important.
Je fixai cette fois-ci la petite chatonne rousse croyant qu'elle nous révélerait quelque chose de plus mais rien d'autre ne sortit de sa gueule.

« Je me promenais, sans plus. »

Dit le guerrier de la Jungle. Celui-ci semblait bien peu préoccupé par tout ce petit attroupement à en lâcher un bâillement de quoi montrer son intérêt à engager une conversation avec nous. Quel culot me diriez-vous ? Franchement je commence à le comprendre, pourtant au fond je ne peux m'empêcher de me dire que tout n'est pas simplement le fruit du hasard. Quelque chose me dit que l'un d'entre nous avait prévu un petit rendez-vous secret avec un guerrier ennemi sans toutefois l'être vraiment. Ce qui voulait dire, trahison, rébellion et mensonge. Enfin bon, n'allons pas chercher plus loin tant que notre clan n'est pas mêlé à ce genre de mascarade. Peut être me fais-je trop d'illusions ?

- « J'ai entendu des voix, je suis venue. »

Déclarais-je sans plus. Je n'avais pas besoin de détailler les raisons, les véritables raisons pour lesquelles j'avais surgis.
Bon, c'est pas tout qu'est-ce qu'on fait maintenant ? On retourne tous sagement dans nos clans respectifs ou faut-il s'affronter pour savoir qui restera le dernier ?
Soudain une odeur forte et dangereuse vint parvenir à ma truffe. Cette odeur, je l'avais déjà humé tant de fois et ne me disait rien de bon, rien du tout de bon. Je me tournai vers Nuage de Magellan qui lui aussi avait l'air très inquiet. A ma plus grande surprise nous semblions tous très absorbés par le parfum qui venait de nous atteindre. Un renard ?

La première à commencer la danse est Nuage d'Oranger. Je ne m'y attendais pas, mais, au final, pourquoi pas. Surtout que son « Moi, j'étais ici avec ma mère. » me convient parfaitement puisqu'elle n'a pas "divulgué" notre but en nous rendant ici. Ce but n'a rien de top secret en soit, mais je ne veux pas que ces chats crasseux l'apprennent. Le premier arrivé, le chat à la fourrure peu dense, continue d'un ton lasse et sans intérêt: « Je me promenais, sans plus. ». Eh bien nous serons déjà d'accord sur le point que je ne l'aime pas. Il ne montre aucun intérêt à la conversation ni aux autres chats et, pour couronner le tout, il paraît vraiment très ennuyant avec rien pour lui. Patétible. C'est ensuite au tour de la guerrière du Volcan. « J'ai entendu des voix, je suis venue. » Et le p'tit apprenti l'a sûrement suivie. Waw, bien, que de choses passionnantes que nous apprenons là ! L'après midi va être bien longue.
Mais voilà qu'un fumet vient de me dire le contraire. Il s'agit d'un renard, sans aucun doute. Cependant il en arrive de plusieurs côtés. Soit il y en a plusieurs, soit l'animal a bien bougé ! La première hypothèse me semble la meilleure. Après tout, j'aurai encore préféré m'ennuyer avec ces chats, plutôt que de me battre avec ! C'est encore pire que ce que j'avais imaginé. Me battre avec des chats infestés de tiques. Brrr. Dans tous les cas, la guerrière du Volcan a elle aussi senti l'odeur, tout comme l'apprenti, ainsi que ma fille. Le seul qui ne l'a pas senti c'est monsieur-je-n'ai-rien-à-faire-de-vous, oh, quel hasard, il vient de la Jungle ... Dans tous les cas, personne ne sait quoi faire. Je vais donc devoir m'en charger. Nous devons nous entraider si nous voulons réussir à se débarrasser des foutus renards. Auquel cas, ils risqueraient de s'en prendre à nos clans. À choisir, ce serait bien qu'ils s'en prennent à celui de la Jungle, mais bon ... J'espère les faire fuir avant tout de même.

« Sauf si vous avez une cervelle de souris, vous avez tous sentis la même odeur que moi. Je sais que cela ne va pas plaire à tout le monde ... Moi la première ... Mais il va falloir que l'on choisisse une stratégie et repousse les renards ensemble ... Sinon dîtes bonjour au clan des Étoiles ... Des idées ... ? »

Qu'ils se débrouillent entre eux après, je ne vais pas tout diriger. Et pour être franche, je n'ai aucune idée de stratégie. On en bien dans une crotte de renard.

Chacun à leur tour, les chats répondirent par diverses raisons qui étaient tout simplement barbantes et je ne me rabaisserai pas à les répéter. Je commençai vraiment à subir de l'ennuie mais vraiment. Mais "l'action" débuta quand la guerrière du Volcan se crispa. Elle avait senti dans l'air ce parfum que je n'avais senti que quelque fois dans ma courte vie, un renard. Ma-gni-fique, la journée allait de mal en pis. Et pour couronner le tout, le renard n'était pas seul. C'était la première fois que j'en voyais un, comme toutes les descriptions que j'avais entendu, les renards étaient oranges avec le ventre blanc. Je me rendis compte soudain que j'avais les mêmes couleurs sur moi. Moitié-chat, moitié renard ? Bref. les renards étaient des animaux sournois et il valait mieux ne pas les laisser s'approcher des camps. Voir des territoires. Ma mère prit la parole :

« Sauf si vous avez une cervelle de souris, vous avez tous sentis la même odeur que moi. Je sais que cela ne va pas plaire à tout le monde ... Moi la première ... Mais il va falloir que l'on choisisse une stratégie et repousse les renards ensemble ... Sinon dîtes bonjour au clan des Étoiles ... Des idées ... ? »

Je reconnaissais bien le style de ma mère dans cette phrase. Pourtant, cela me surprit un peu que ma mère laisse comme ça pour chercher des idées. C'étaient des renards, ils allaient pas attendre qu'on ait une idée en tête quand même ! Je voyais déjà leurs crocs. Allez maman ! T'as toujours des idées en tête ! Vas-y parle. Mais il n'y avait plus que le silence. J'hésitai entre continuer la parole ou passer car je n'avais aucune expérience là-dessus. Si j'avais été seule, j'aurais surement foncé dans le temps, mais là, on était cinq et il fallait y trouver un avantage plutôt qu'un inconvénient. Je proposai :

-On pourrait peut-être essayer de les diviser ?

Les ? J'en voyais déjà deux et rien de disait qu'il n'y en avait pas d'autres collés au basque. Je ne savais pas comment les renards attaquaient mais essayer de ne pas les laisser ensemble serait peut-être utile. Mais si un autre chat trouvait une autre solution, je ne serais pas contre. Je n'étais pas totalement sure de ma proposition. Tout ce que je voulais, c'était qu'on trouve une solution et vite avant qu'il nous arrive "Morts parce qu'il n'avaient pas réfléchi à temps face à des renards."

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